Piscine de béton

La piscine de béton

La piscine de béton est extrêmement durable.  Sa conception faite de béton projeté sur armature d’acier fait sur les lieux de la construction, vous permet de réaliser vos plus grands rêves.  Ce type de piscine est encore très prisé pour les projets de grandes envergures.  Vous pouvez penser avoir une piscine dite de style plage ou encore avec spa ou chute intégrée, une petite île au milieu, pourquoi pas?  Il est aussi possible de compléter son «look» avec des tuiles offertes en différentes couleurs et motifs. Par contre la piscine de béton est beaucoup plus coûteuse pour sa construction, mais aussi pour son entretien.  Le nettoyage à l’acide, nettoyage au jet de sable et la peinture sont des coûts importants à prévoir dans l’entretien de votre piscine.  Contrairement aux piscines de toile dont la toile doit être changer à chaque 10 ou 15 ans, vous devrez nettoyer la piscine de béton à chaque année et refaire la peinture environ aux 3 ans.

Comme cette piscine est construite directement sur les lieux, nous vous recommandons fortement de consulter les garanties offertes par votre commerçant de piscine, ainsi que son expertise.

Béton Projeté

Cet article présente l’état des connaissances actuelles dans le domaine du pompage, ainsi qu’une
description des travaux de recherche en cours à l’Université Laval en béton projeté par voie humide. Les
travaux visent l’identification des paramètres clés influençant la mobilité et la stabilité sous pression du
béton frais (pompage). Les propriétés rhéologiques et tribologiques du matériau sont exploitées et insérées
dans des modèles de prédiction de pression de pompage, tout comme le concept du coefficient de
remplissage des cylindres. Afin d’approfondir les connaissances acquises dans le domaine du pompage, des
travaux de recherche complémentaires sont entrepris au Centre de Recherche sur les Infrastructures en
Béton de l’Université Laval (CRIB). L’objectif principal est de caractériser et améliorer le procédé de
projection du béton par voie humide. Les travaux s’attardent d’abord à l’évaluation de l’influence du débit
d’air à la lance sur le rebond et les caractéristiques de mise en place. Ils permettront également d’évaluer
l’effet de l’utilisation de boyaux de moindre diamètre (moins de 50 mm) sur les pressions de pompage et
les propriétés du béton durci. Finalement, le projet vise la quantification de l’évolution des propriétés
rhéologiques et tribologiques dans le temps. En résumé, les travaux de recherche entrepris contribueront à
améliorer les outils et connaissances à la disposition de l’industrie, afin d’améliorer la qualité des
interventions en matière de béton projeté par voie humide.
Introduction
Le béton projeté par voie humide est une technique de mise en place du béton qui croît en
popularité depuis plus d’une vingtaine d’années. En réponse à cette demande croissante
et afin de demeurer compétitive, l’industrie du projeté se doit d’innover. Le procédé de
projection par voie humide et le pompage du béton sont des processus complémentaires,
tout avancement dans le domaine du pompage a inévitablement des répercutions positives
sur le béton projeté par voie humide. Les défis de l’industrie se traduisent par
l’établissement d’un compromis entre deux concepts: soit un béton assez maniable pour
être pompé, mais suffisamment consistant pour tenir en place sans s’affaisser une fois
projeté.
Cet article se veut, en premier lieu, une revue de l’état actuel des connaissances dans le
domaine du pompage du béton, particulièrement en ce qui concerne le béton projeté par
voie humide. En second lieu, l’article décrit le programme de recherche entreprit au
Centre de recherche sur les infrastructures en béton de l’Université Laval (CRIB). Ces
1travaux visent à générer des résultats expérimentaux qui contribueront à améliorer les
outils et connaissances à la disposition de l’industrie du béton projeté par voie humide.
Ce procédé sera donc caractérisé et amélioré en se basant sur l’évaluation de l’influence
du débit d’air à la lance sur le rebond, sur l’influence de l’utilisation de boyaux de
moindre diamètre (moins de 50 mm) sur les pressions de pompage et les propriétés du
béton durci ainsi que sur l’évolution des propriétés rhéologiques et tribologiques dans le
temps.
Pompage du béton
Le terme « pomper » du béton fait implicitement appel à la notion d’un béton pompable.
Il s’avère que la « pompabilité », ou l’aptitude d’un béton à être pompé, ne constituent
pas un concept simple et nécessite l’intervention de notions de stabilité et de mobilité. En
règle générale, la pompabilité d’un béton frais est définie comme la capacité d’un béton
en milieu confiné à se mobiliser sous pression tout en maintenant ses propriétés initiales
(Gray, 1962; Beaupré, 1994). Les recherches effectuées au cours des dernières années
dans le domaine du pompage du béton peuvent être classés en trois catégorie distinctes,
soit la stabilité du béton frais sous pression, la mobilité du béton frais confiné et
l’optimisation du squelette granulaire et des constituants du mélange.
Stabilité sous pression
Un premier aspect lié au pompage du béton est la perte d’air dans le matériau après
pompage. Cette perte d’air, variant de moins de un pourcent jusqu’à plus de cinq
pourcent, peut être très néfaste si le réseau de bulles d’air est suffisamment modifié pour
affecter la durabilité aux cycles de gel-dégel (Neville, 1995). Au début des années 1990,
Dyer (1991) proposa l’hypothèse (figure 1) que la pressurisation favorise la dissolution
des petites bulles d’air dans l’eau environnante. Lors de la dépressurisation, soit à la
sortie du boyau, les bulles d’air dissoutes réapparaissent dans les bulles non dissoutes
pour en former de plus grosses. De plus, Boulet (1997) démontra que le temps et
l’amplitude de la pression exercée sur le béton frais ont une incidence sur le réseau de
bulles d’air final. En effet, le nombre total de bulles d’air tend à diminuer et la taille
moyenne de ces bulles croître, ce qui a comme effet d’augmenter la distance moyenne
entre deux bulles d’air (facteur essentiel pour une bonne résistance aux cycles de gel
dégel).
Hypothèse
Initial Pressurisation Dépressurisation Consolidation
Figure 1: Hypothèse de la perte d’air lors du pompage (Dyer, 1991)
2Un autre aspect qui, malheureusement, survient parfois lors du pompage est la
ségrégation, soit la migration de l’eau ou de la pâte du mélange hors du squelette
granulaire due à la pression exercée. Cette ségrégation ou ressuage forcé mènent
habituellement à un blocage du matériau dans le boyau (Browne & Bamforth, 1977). Elle
est souvent associée à des mélanges de béton à haut rapport eau/ciment ou à des
mélanges qui possèdent une courbe granulométrique inadéquate (Powers, 1968).
Plusieurs chercheurs ont proposés des essais pour quantifier le potentiel d’un mélange
sous pression à résister au ressuage forcé en fonction de l’affaissement du béton frais.
Browne & Bamforth (1977) ainsi que Kaplan (2000) ont mis au point des essais
similaires pour mesurer la quantité d’eau extraite d’un mélange de béton frais sous
pression en fonction de l’affaissement pour ainsi identifier une zone où le mélange est dit
« pompable ». La principale différence entre les deux essais est que Kaplan (2000) exerce
des pressions moindres, et par le fait même, plus près des pressions réellement
engendrées dans un boyau lors du pompage. Kaplan (2000) établi également que des
mélanges associés à des vitesses élevées de ressuage forcé tendent à causer des blocages
lors du démarrage. Par conséquent, les mélanges présentant les vitesses de ressuage les
plus faibles possible sont à favoriser.
Mobilité et friction
En essayant de quantifier la résistance exercée par le béton dans une conduite lors du
pompage, Ede (1967) observa que l’écoulement d’un béton en conduite respecte les
principes reliés à l’hydraulique. De plus, il démontra que la résistance à l’écoulement est,
en règle générale, indépendante de la pression appliquée. La perte de charge engendrée
dans une conduite droite est par conséquent linéaire.
Plusieurs chercheurs ont tenté d’identifier une corrélation entre la vitesse d’écoulement
du béton frais dans une conduite et la friction engendrée en périphérie (Ede, 1967;
Browne & Bamforth, 1977; Tattersall & Banfill, 1983; Kaplan, 2000; Chapdelaine,
2006). Il existe une panoplie de résultats à ce sujet, mais leur variabilité rend l’analyse
difficile. Cette variation peut, en grande partie, être expliquée par le fait qu’une majorité
des modèles néglige l’élément dynamique du béton en mouvement. Certains se sont
attardés à cet aspect, se tournant vers des études rhéologiques et tribologiques. Le choix
semble justifié puisque la rhéologie constitue l’étude d’un fluide en mouvement et la
tribologie l’étude de l’interaction des surfaces en mouvement.
Il est aujourd’hui accepté, grâce à plusieurs recherches effectuées sur la rhéologie
(Tattersall & Banfill, 1983; Tattersall, 1991; Bartos, 1992; Beaupré, 1994; Ferraris & de
Larrard, 1998; Chapdelaine, 2006), que le béton frais respecte un modèle rhéologique
Binghamien. Le seuil de cisaillement (τ
0) ainsi que la viscosité plastique (μ) (voir figure
2) du béton frais sont les deux propriétés qui décrivent l’ensemble du comportement du
béton frais. En effet, pour mettre le béton frais en mouvement, un effort minimal
équivalent au seuil de cisaillement doit être fourni. Une fois le mouvement amorcé, la
force requise pour déformer le béton est directement proportionnelle au taux de
cisaillement appliqué, taux relié à la viscosité plastique du matériau.
3Cisaillement (τ)
Seuil

0) Taux de cisaillement (γ)
1
μ
Plus visqueux
Moins visqueux
1
μ
Modèle Binghamien:
τ= τ
0 + μγ&
Figure 2: Représentation graphique du modèle Binghamien
L’utilisation d’un tel modèle permet d’inclure la composante de viscosité du béton, et non
seulement le seuil de cisaillement obtenu à l’aide d’essais d’affaissement. Bref, la
compréhension et l’exploitation du comportement Binghamien du béton frais sont
essentielles pour bien caractériser les comportements d’écoulement des bétons actuels.
La tribologie n’a pas bénéficié d’autant d’efforts de recherche, probablement relié au fait
que la tribologie concerne plus spécifiquement le domaine du pompage. C’est au tournant
du siècle dernier que des chercheurs se sont attardés à l’utilisation du rhéomètre et du
tribomètre pour la caractérisation du comportement du béton à l’état frais destiné au
pompage (Kaplan, 2000; Chapdelaine, 2006). La figure 3 illustre un tribomètre utilisé par
Chapdelaine (2006) dans ses travaux de doctorat.
Figure 3 : Photos du tribomètre : à gauche, vue générale avec tribomètre en caoutchouc et à droite,
vue de près avec tribomètre en acier en mouvement
Kaplan (2000) utilisa les propriétés obtenues à l’aide d’un rhéomètre ainsi qu’un
tribomètre pour développer un modèle bilinéaire qui établi les pressions requises lors du
pompage (figure 4) en fonction du débit. Il est intéressant de noter que, d’après son
modèle, pour de faibles vitesses de pompage, seules les propriétés de l’interface
(tribologie) sont nécessaire pour décrire adéquatement le comportement du béton. Par
contre, à des vitesses plus élevées, le modèle requiert les propriétés de l’interface et de
viscosité plastique pour prédire les pressions de pompage. Ce concept implique qu’à de
faibles vitesses de pompage, le béton se déplace en un seul morceau (plug flow) dans le
4boyau, une mince couche de pâte lubrifiant les parois. Il s’agit de la limite d’initiation de
l’écoulement associée au dépassement du seuil de cisaillement à l’interface par le taux de
cisaillement appliqué. L’augmentation de la vitesse de pompage permet d’atteindre une
valeur critique de la pression exercée sur la portion centrale du morceau pour induire un
écoulement visqueux dans cette portion centrale.
Débit
Pression
α
β
Q1
P1
P0
1 : Écoulement
« Plug Flow »
2 : Friction +
écoulement
visqueux
1 2
Zone de friction
Zone en bloc
Zone de friction
Restant de zone en bloc
Zone cisaillée
Profile de vitesse
Figure 4 : Modèle de Kaplan (2000) et représentation schématique de l’écoulement dans le boyau
pour les deux portions du modèle
Paramètres influençant le pompage
Plusieurs paramètres sont susceptibles d’influencer les pressions de pompage et
ultimement, la capacité ou non de pomper un mélange. Les principaux facteurs
investigués sont l’effet du volume de pâte, du rapport eau/ciment et ainsi que des
réducteurs.
Effet du volume de pâte
Sans grande surprise, le volume de pâte est un aspect très important pour le pompage.
Des études ont démontrées qu’un minimum de pâte, situé autour de 30 % en volume, doit
être présent dans le mélange pour que celui-ci soit pompable (Chapdelaine & Beaupré,
2000). Ce contenu en pâte doit être suffisant pour enrober tous les granulats. Il a
également été démontré qu’il y a diminution des pressions de pompage (pompage plus
aisé) pour une augmentation du volume de pâte, à un rapport e/c constant (figure 5).
50
500
1000
1500
2000
2500
0 0.5 1 1.5 2 2.5
Mix A
Mix B
Friction (Pa)
Vitesse effective (m/s)
+pâte Ciment ternaire avec laitier
Mix A: 38% pâte volume
Mix B: 32% pâte volume
Figure 5 : Effet du volume de pâte sur les propriétés de pompage
Effet du E/L
Le rapport de eau/liant est, sans aucun doute, le facteur le plus influent sur les pressions
de pompage. L’aptitude au pompage d’un béton croit lorsque le rapport eau/liant
augmente (figure 6), concept souvent observé en chantier. Par contre, les bétons à trop
haut rapport eau/liant sont plus sujet à la ségrégation, donc à un blocage dans le boyau,
phénomène également constaté en chantier.
0
500
1000
1500
2000
2500
0 0,5 1 1,5 2 2,5
ST-2-450
ST-2h-330
LT-2-450
Friction (Pa) LT-2h-330
Vitesse effective (m/s)
E/L=0,40
E/L=0,65 + E/L
0
500
1000
1500
2000
2500
0 0,5 1 1,5 2 2,5
ST-2-450
ST-2h-330
LT-2-450
Friction (Pa) LT-2h-330
Vitesse effective (m/s)
E/L=0,40
E/L=0,65 + E/L
0
500
1000
1500
2000
2500
0 0.5 1 1.5 2 2.5
Mix A
Mix B
Mix C
Mix D
Vitesse effective (m/s)
E/L=0.40
E/L=0.65 + E/L
Friction (Pa)
Mix A: 450 kg/m3
Ciment
ternaire avec cendres volante
Mix B: 330 kg/m3
Ciment
ternaire avec cendres volante
Mix C: 450 kg/m3
Ciment
ternaire avec laitier
Mix D: 330 kg/m3
Ciment
ternaire avec laitier
Figure 6 : Effet du rapport E/L sur les propriétés de pompage
6Effet des réducteurs sur le pompage
En général, les blocages surviennent dans les éléments réducteurs habituellement situés à
la sortie de la pompe. Deux phénomènes interviennent lors du passage du béton dans un
réducteur, soit l’augmentation relative de pâte nécessaire pour maintenir la couche
lubrifiante ainsi que l’augmentation de la vitesse du béton pour un débit constant.
Le premier phénomène, soit l’augmentation relative de la pâte nécessaire pour lubrifier
l’intérieur du boyau, est bien illustré à la figure 7. Le périmètre de la section de béton
illustrée est entouré d’une fine couche de pâte, soit celle correspondant à la zone en
cisaillement (« friction ») de la figure 4, estimée d’épaisseur constante de 1 mm.
( ) ( )
( )2
1
2
1
2
1
R
eRR
P
−−
=
P: Quantité relative de pâte
dans la couche limite
R1: Rayon du boyau
e: Mince couche
d’approximativement
1 mm Béton
Couche limite e
R1
Figure 7 : Calcul de la quantité relative de pâte nécessaire pour former la couche lubrifiante
Cette information permet d’établir un graphique mettant en relation l’augmentation
relative du volume de pâte en fonction du diamètre du boyau pour une couche constante
de pâte lubrifiante de 1 mm. Il est intéressant de noter que, d’après le graphique de la
figure 8, un boyau de 125 mm de diamètre requiert 3.2 % du volume totale de pâte pour
assurer une couche lubrifiante de 1 mm et qu’un boyau de 50 mm de diamètre en requiert
7.8 %.
L’augmentation de la vitesse du béton dans un réducteur, soit le second phénomène
impliqué lors du passage du béton dans un réducteur, est dû à la réduction du diamètre de
la section pour un débit de béton constant. Il fut démontré précédemment que
l’augmentation de la vitesse du béton exige une augmentation de la pression exercée par
la pompe. La figure 8 montre la relation entre le diamètre d’un boyau et la vitesse du
béton. Il est intéressant de constater qu’une diminution de moitié du diamètre d’un boyau
fait quadrupler la vitesse dans le boyau.
70
2.5
5.0
7.5
10.0
0 50 100 150 200
Quantité relative de pâte pour
former la couche lubrifiante (%)
Vitesse relative du béton (m/s)
Quantité relative de pâte pour la couche lubrifiante
Vitesse relative (m/s)
Diamètre du boyau (mm)
Figure 8 : Effet du diamètre du boyau sur la vitesse d’écoulement du béton et sur la quantité relative
de pâte nécessaire pour former la couche lubrifiante
Ces deux phénomènes engendrent donc des effets très sévères sur le béton s’écoulant
dans un réducteur. Pour prévenir les blocages associés à ces phénomènes, le mélange de
béton doit posséder suffisamment de pâte pour produire la couche lubrifiante et cette pâte
doit atteindre le périmètre du boyau suffisamment rapidement pour assurer la
lubrification.
Modèle de prédiction de pompage
Au cours des dernières années, des chercheurs ont mis sur pieds des modèles de
prédiction des pressions de pompage en fonction du débit d’écoulement du béton à l’aide
de mesures rhéologiques et tribologiques (Kaplan, 2000; Chapdelaine, 2006). Le but de
cet article n’étant pas de présenter ces modèles, il importe tout de même de souligner leur
existence et les principaux obstacles auxquels les chercheurs ont fait face.
Un obstacle important que certain modèle néglige et que d’autres considèrent constant est
le concept du coefficient de remplissage des cylindres. Dans ses recherches,
Chapdelaine (2006) observe que le coefficient de remplissage des cylindres varie pour un
mélange donné. Pour obtenir un modèle de prédiction de pompage le plus représentatif,
les causes de ce phénomène se doivent d’être approfondies et mieux contrôlées.
Coefficient de remplissage des cylindres
Le coefficient de remplissage théorique des cylindre fut établi en fonction du temps
effectif de pompage (le temps ou le béton est réellement en mouvement), du temps
moyen d’un coup de pompe et du temps que prend la valve pour se déplacer d’un
8cylindre à l’autre. Ces valeurs peuvent toutes être obtenues en instrumentant un boyau
avec des capteurs de pression. Pour valider ce concept, la masse de béton sortant du
boyau a été pesée. Chapdelaine (2006) constata une bonne concordance avec les
prédictions théoriques. Il a par ailleurs observé que le coefficient de remplissage (Kcfc)
des cylindres ne variait pas seulement avec le type mélange, mais également avec le débit
de la pompe. La figure 9 illustre un exemple de graphique de la relation entre le débit de
la pompe et le coefficient de remplissage des cylindres. Il est intéressant de noter que
Chapdelaine (2006) obtient des coefficients de remplissage des cylindres variant de 0.7 à
0.9.
0.5
0.6
0.7
0.8
0.9
1.0
0 2 4 6 8 10
kcfc
Débit (m³/h)
Figure 9 : Relation entre Kcfc et le débit à la pompe pour un mélange
Projet de recherche en béton projeté par voie humide
Le béton projeté par voie humide est un matériau de plus en plus populaire pour la
réalisation de différents ouvrages du génie civil. Cette méthode de mise en place du béton
s’améliore sans cesse et profite des plus récents développements dans le domaine du
béton. Les travaux de recherche entreprit au Centre de recherche sur les infrastructures
en béton de l’Université Laval visent à caractériser le béton projeté par voie humide en
vue d’identifier des paramètres clés qui doivent être exploités afin d’améliorer le procédé.
Plus précisément, les paramètres évalués seront l’influence du débit d’air à la lance sur
les propriétés du béton tel la composition en place, le contenue en air, la teneur en eau, la
résistance à la compression et l’absorption. L’effet du débit d’air à la lance sera
également évalué à l’égard de la quantité de rebond produit.
Les essais seront réalisés à l’aide d’équipements de taille réelle, conforme à ce qui est
utilisés en chantier. Un des paramètres évalué sera l’influence de l’utilisation d’un boyau
de petit diamètre sur les pressions de pompage simultanément aux paramètres mentionnés
précédemment.
L’étude se penchera également sur l’effet de l’ajout de fibres synthétiques et d’acier dans
les mélanges sur les propriétés du bétons frais et durci. Il est important de noter que les
9dosages, autant en ciment qu’en adjuvant ou en fibre, sont étroitement reliés avec les
valeurs utilisées en chantier, permettant ainsi un transfert aisé des résultats obtenus. Tous
les essais seront réalisés avec des ciments type 10 et des ciments type 10 avec ajouts de
fumé de silice.
En parallèle, l’évolution des propriétés rhéologiques et tribologiques du béton dans le
temps sera quantifiée. Ces résultats seront d’une aide précieuse pour continuer à
améliorer les modèles de prédiction des pressions de pompage à l’aide des propriétés
rhéologique et tribologique. Ces résultats pourraient également permettre de développer
une méthode d’exploitation de la thixotropie d’un béton afin d’augmenter les épaisseurs
de projection sans avoir recours à des accélérateurs de prises.
Dans le but de confirmer l’hypothèse de Dyer (1991) voulant que l’air dans le béton sous
pression dans un boyau tende à se dissoudre, des essais de béton sous pression seront
réalisés. Des bétons frais seront soumis et maintenus à des pressions semblables à celles
encourues lors des pompages jusqu’à la prise finale du béton. Des observations au
microscope seront effectuées afin de caractériser le réseau de bulle d’air.
Conclusions
Le pompage du béton s’avère être une méthode de transport du béton en constante
évolution dans le monde entier. Dans la dernière décennie, la popularité croissante du
béton projeté par voie humide ainsi que la sévérité croissante des devis à l’égard des
performances des bétons a propulsé le pompage du béton à un niveau supérieur. Comme
démontré précédemment, certains aspects de la pompabilité du béton nécessite davantage
d’attention. Les auteurs espère que les travaux de recherche entrepris au Centre de
recherche sur les infrastructures en béton de l’Université Laval (CRIB) contribueront à
améliorer les outils et connaissances à la disposition de l’industrie, afin d’améliorer la
qualité des interventions en matière de béton projeté par voie humide.
Remerciements
Les auteurs tiennent à remercier le Conseil de recherches en sciences naturelles et en
génie du Canada (CRSNG) pour leur participation financière par le biais de la Chaire
industrielle sur le béton projeté et les réparations en béton. Les membres de cette chaire
sont : le ministère des Transports du Québec, la Ville de Québec, la Ville de Montréal,
Master Builders Technologies Ltd, King Package Materials and Co., Ciment St-Laurent
Inc., Lafarge Canada Inc., Rhodia, Grace et Hydro-Québec. Il est également important de
souligner la participation de Adjuvant Euclid Canada Inc., Pompage Industriel du Québec
Inc., ainsi que Allentown Equipment.
Références
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10Beaupré, D. (1994). Rheology of High Performance Shotcrete. Civil Engineering
Departement, University of British Columbia, Canada. Ph.D. Thesis, 250 pages.
Boulet, D. (1997). Influence du pompage sur les caractéristiques du réseau de bulles d’air
du béton. Département de génie civil, Université Laval, Canada. Mémoire, 200 pages.
Browne, R.D., Bamforth, P.B. (1977). Tests to Establish Concrete Pumpability. ACI
Journal, Vol. 74, No. 5, May, pp. 193-207.
Chapdelaine, F., Beaupré, D. (2002), Le volume de pâte de liant : une condition
nécessaire au pompage du béton, Progrès dans le domaine du béton 2002, ACI Section du
Québec et de l’est de l’Ontario, Ottawa, 3-4 décembre 2002.
Chapdelaine, F. (2006). Étude fondamentale et pratique sur le pompage du béton.
Département de génie civil, Université Laval, Canada. Thèse, 200 pages.
Dyer, R. M. (1991). An Investigation of Concrete Pumping Pressure and the Effects of
Pressure on the Air-Void System of Concrete. Master Thesis, University of Washington,
223 pages.
Ede, A.N. (1967), The resistance of concrete pumped through pipelines, Magazine of
Concrete research, vol 9, no. 27, nov, 1967, pp. 129-140
Ferraris, C., De Larrard, F. (1998), Testing and modelling of fresh concrete rheology,
National Institute of Standards and Technology, NISTR 6094, Gaithersburg, MD,
February, 61 p.
Gray, J. (1962) Laboratory procedure for comparing pumpability of concrete mixtures,
presented at the sixty-fifth annual meeting of the society, National Crushed Stone Assn.,
Washington, D.C., June 24-29, pp. 964-971
Kaplan, D. (2000) Pompage des bétons, Thèse de doctorat de l’École Nationale des Ponts
et Chaussées, 225 p.
Neville, A.M. Properties of Concrete. Pearson Education Ltd., Singapore, 1995
Powers, T.C. (1968) The Properties of Fresh Concrete, John Wiley & Sons inc., New
York, 664 p.
Tattersall, G.H. & Banfill, P.F.G. (1983) The Rheology of Fresh Concrete, London,
Pitman, 1983, 356 p.
Tattersall, G.H. (1991) Workability and Quality Control of Concrete, London,
E & FNSPON, 1991, 262 p.

février 15, 2013 par Piscine Memphré 0 Comments

Piscines creusées en béton

Piscine

Du latin piscina (« vivier »), le terme piscine adopte, depuis 1865, le sens de bassin pour activités humaines.

Histoire et perspectives

Les premières piscines remontent à l’antiquité avec les bains grecs puis les bains romains. Ces bassins étaient à l’origine principalement utilisés pour la natation (natatio), mais la notion de pratique sportive a progressivement disparu et l’usage en a fait des lieux de bien-être et d’hygiène.

En France, le terme « natation » apparait pour la première fois en 1785 Barthélemy Turquin ouvre la première école de nage sur un bassin flottant sur la Seine près du pont de la Tournelle dans le 5e arrondissement de Paris. La piscine redevient donc ainsi un lieu de la pratique du sport et du jeu.

Au XIXe siècle, les premiers « bains publics » voient le jour notamment à Paris, mais aussi dans d’autres grandes villes de France. Ces bains rencontrent un véritable succès populaire et sont un lieu d’échange entre les différentes classes sociales qui les fréquentent. On y retrouve la notion de sport et d’amusement, mais surtout le développement de l’hygiène qui, jusque-là, n’était pas au cœur des priorités. Sous le Second Empire et le début de la Troisième République, les notions de baignade plaisir et sportive disparaissent pour mettre en avant la salubrité, l’hygiène et les gestes élémentaires de propreté. La création, en 1855 par l’Allemagne, de douches publiques tend à faire disparaitre des bains publics la notion de piscine.

Dans les Années folles (1920-1930), la France va lancer la construction d’une vingtaine de piscines publiques mettant en avant une notion de jeu, de sport et de plaisir, s’inscrivant dans l’euphorie des années d’après-guerre. En 1924, nait la première piscine conçue uniquement pour la natation et le jeu scindant ainsi définitivement la notion d’hygiène de celle de plaisir. Cependant, la France reste très loin derrière l’Allemagne (1 400 bassins) et l’Angleterre (800 bassins).

Dans les années 1960, les premières piscines privées, considérées comme un luxe et un signe extérieur de richesse apparaissent. Les premières sociétés françaises perdurant encore aujourd’hui sont créées (Lermite SAS en 1958, Carré Bleu en 1972, Diffazur SA en 1974). En 1969, le secrétariat d’État à la Jeunesse et aux Sports lance un vaste projet national d’équipement du territoire en piscines municipales sous le titre « 1 000 piscines ». Cinq modèles types sont retenus : piscine Caneton, Iris, Plein-Ciel, Plein-Soleil et la piscine Tournesol issue du programme national de construction de piscines de type industriel, lancé au début des années 1970, qui a entrainé la construction de quelque 183 piscines de ce type en France à la fin des années 1970 et au début des années 1980. En 1976, la première piscine à vagues de France est construite sur la base de plein air de Saint-Quentin-en-Yvelines. De nouveaux besoins apparaissent. Il faut faire bouger l’eau avec des vagues, des toboggans, des geysers, des canons à eau,, des banquettes bouillonnantes, des fontaines et de la nage à contre-courant, accueillir un nouveau public, les bébés nageurs et l’aquagym, créer des espaces détente avec sauna, hammam et plage UV. Dès 1982 apparaissent les premières piscines de loisirs développées par l’architecte Jean-Michel Ruols. La société Baudin Chateauneuf, déjà constructeurs de plus de 200 modèles Plein-Ciel et Plein-Soleil, développe avec Pierre Schmitt un système à vagues et Jean-Luc Chancerel des modèles de piscines de loisirs agréés par le ministère délégué à la Jeunesse et aux Sports auprès du ministère du Temps libre. L’Aqualud du Touquet est la première piscine de loisirs couverte réalisée en France.

En 2012, la Fédération des professionnels de la piscine (FPP) estime le nombre de bassins privés à environ 1,5 million (sans distinction entre les hors-sol et les enterrées).

2003 2004 2005 2006 2007
Parc Total 928 000 1 056 000 1 154 000 1 248 000 1 346 000
dont enterrées 675 000 721 000 762 000 801 000 843 000
dont hors-sol 253 000 335 000 392 000 447 000 503 000
Perspectives

Alors que les piscines sont restées pendant longtemps de simples bassins, certaines sont devenues des centres aquatiques de plus en plus sophistiqués avec des équipements variés comme des jeux, des toboggans, des bassins où l’on peut nager à contre-courant, des rivières à courant, des buses d’hydromassage ou encore des spas.

Des efforts portent aussi sur la qualité de l’air intérieur (on cherche à réduire les chloramines pour leur odeur et pour leur effet sur la santé du personnel. Un autre produit, le PHMB, alternative au chlore, a été testé à titre expérimental, puis interdit en 2010.

D’autres évolutions concernent l’accessibilité (ascenseurs, balisage des obstacles, carrelages texturés, plaques en braille, bornes auditives, etc.)1. L’appel aux énergies renouvelables et à la récupération des eaux pluviales devraient se développer d’ici 2020. Des bassins en inox, réputés plus hygiéniques apparaissent (Chartres, Quiberon, Herlies ou Bellerive-sur-Allier, ou encore Sinnamary en Guyane (en 2009)1.

Piscines de loisir

Piscines publiques

Entraînement des nageurs sauveteurs.

Piscine à vagues, en extérieur.

Les piscines publiques sont composées d’un ou plusieurs bassins et leur accès est le plus souvent payant.

  • Les piscines publiques, couvertes, en France, comportent, en général, un bassin de 25 mètres de longueur pour une largeur comprise entre 10 m et 20 mètres.
  • Une piscine olympique est un bassin de 50 mètres de longueur par 25 mètres de large, qui peut servir pour les compétitions internationales, notamment les Jeux olympiques ; son volume est d’environ 3 000 m3.

En France, les piscines publiques sont surveillées par des maîtres-nageurs sauveteurs, compétents pour le sauvetage aquatique. Ils sont titulaires du BEESAN (brevet d’État d’éducateur sportif 1er degré des activités de la natation) ou du brevet d’État de MNS (maître-nageur sauveteur). Le brevet d’État de MNS a été supprimé et remplacé par le BEESAN qui confère aussi le titre de maître-nageur sauveteur.

Les titulaires du brevet national de sécurité et de sauvetage aquatique (BNSSA) peuvent assurer la surveillance d’un établissement d’accès payant à condition qu’il y ait au moins un titulaire du BEESAN responsable du bassin et assurant la surveillance. Par conséquent il n’est pas rare de voir des piscines qui, à l’année, possèdent un effectif mixte de BEESAN et BNSSA.

La pénurie de BEESAN (la formation est inférieure aux besoins pour la surveillance des piscines publiques) et la disparition progressive des brevets d’État de MNS ont poussé les pouvoirs publics à autoriser, sous certaines conditions de dérogation, les titulaires du BNSSA à assurer la surveillance (sans BEESAN) de piscines publiques pendant une durée ne pouvant excéder quatre mois consécutifs. La surveillance d’une piscine d’accès payant étant dans tous les cas possibles par des BNSSA sous la responsabilité d’un BEESAN.

Les titulaires du brevet d’État de MNS et du BEESAN doivent passer tous les cinq ans un CAEP de MNS (certificat d’aptitude à l’exercice de la profession de maître-nageur sauveteur) pour avoir le droit d’exercer leur profession. Ces deux brevets autorisent la surveillance des bassins et l’enseignement de la natation contre rémunération.

Les titulaires du BNSSA doivent passer tous les cinq ans un examen de révision, qui contrôle leur aptitude à la natation et au sauvetage, pour pouvoir exercer. Ce brevet n’autorise pas l’enseignement et n’autorise normalement (hors dérogation citée ci-dessus) qu’à surveiller les baignades d’accès gratuit.

Piscines privées

Piscine privée dans une villa des environs de Mexico.

Les piscines privées dépassent rarement 12 mètres x 5 mètres. Le plus souvent elles sont enterrées, mais peuvent être hors sol (souvent de dimensions plus réduites 4 m x 6 m ou 6 m x 9 m). Elles sont souvent à fond plat avec une profondeur variant entre 1,20 et 1,60 mètre, mais existent avec des profondeurs de l’ordre de 2,50 mètres, ce qui permet de plonger en sécurité. Les coûts d’acquisition ont globalement baissé depuis le début des années 1990 avec la généralisation des piscines en kit. Celles-ci sont composées de panneaux modulaires en divers matériaux recouverts par un liner. Ce dernier est une bâche étanche plaquée contre le fond et les parois par le poids de l’eau. L’entretien est nettement facilité par l’arrivée d’une nouvelle génération de produits.

Réglementation, certification de qualité

En France, la loi impose depuis janvier 2006 la pose de dispositifs d’alarme pour les piscines qui ne sont équipées ni de barrières de sécurité, ni de couverture automatique, ni d’abri en verre (ou polycarbonate), ceci afin d’éviter les noyades, accidentelles, d’enfants de moins de 6 ans, à la suite de chutes dans les bassins.
L’efficacité de ces alarmes a été mise en cause par la Commission de sécurité des consommateurs (CSC) qui en a testé six modèles vendus en France. Selon les résultats publiés le 12 juin 2008, « Une seule alarme passe tous les tests avec succès. La plupart ne détectent pas la chute d’une masse de 6 kg et les niveaux sonores d’alerte s’avèrent médiocres dans quatre cas2 ».

Il existe un système de sécurité automatique appelé « Fond mobile pour piscine ». Il s’agit d’une plateforme immergée qui monte et descend comme un ascenseur dans le liner. La profondeur du bassin est donc variable et une fois le fond mobile complètement remonté, l’espace est ainsi récupéré pour une autre utilisation. Ce système peut résister jusqu’à 300 kg/m2; on peut danser et sauter sur la piscine. Les jeunes enfants peuvent patauger sans danger, et les personnes à mobilité réduite accèdent enfin aux plaisirs de la baignade en toute sérénité. La plateforme mobile peut être revêtue de différents matériaux (bois, pierre, carrelage, pierre, mosaïque, PVC, etc.). Le fond mobile est conforme à la norme NF P 30-308 et certifié par le LNE.

Après test sur neuf pilotes, et alors que la HQE (haute qualité environnementale) se développe dans plusieurs domaines du sport3, la certification HQE peut depuis mi-2012 également être attribuée à des piscines et centres aquatiques via le label NF équipements sportifs – démarche HQE™4,

Technique

Différentes technologies sont utilisées pour la construction des piscines privées. Il est possible de les classer en trois catégories selon la technique d’étanchéité utilisée.

Construction traditionnelle

La construction traditionnelle est faite en maçonnerie avec des parpaings creux. Ces parpaings sont montés comme le serait un mur traditionnel avec notamment des poteaux raidisseurs et des poutres ferraillées. Le tout repose sur des fondations de 30 cm d’épaisseur. Ce type de construction convient notamment pour les revêtements indépendants de la structure comme le sont les liners piscine. En effet, une fois le gros œuvre terminé, le bassin sera recouvert d’une membrane étanche de type liner ou PVC armé.

Pour une construction en carrelage ou en peinture par exemple, la piscine sera réalisée en béton armé. C’est-à-dire que le bassin ne sera constitué que d’un seul bloc entier. Pour cela, on va couler un radier (dalle de la piscine) qui sera ferraillée solidement. On va faire ressortir sur tout le pourtour de la piscine (à l’endroit où seront montés les murs) des fers de 8 mm qui seront ainsi liés aux murs. De cette façon, les murs et la dalle seront « unies » en un seul bloc. Les murs seront soit montés directement en béton armé (à l’aide de banches) soit montés en blocs à bancher (systèmes de coffrages perdus). L’étanchéité sera obtenue grâce à un enduit (mortier gras) qui sera hydrofugé. Ce mortier sera passé en deux couches distinctes sur les murs. Sur le radier, on fera une chape hydrofuge d’environ 5 cm. Ensuite, il restera à faire les « coins » (c’est-à-dire la liaison entre les murs et la dalle). C’est ce mortier hydrofuge qui fera l’étanchéité de la piscine. Ensuite, il restera à finir l’aspect de la piscine soit en la carrelant soit en mettant une peinture spéciale. Contrairement à une idée assez répandue, si les piscines en carrelage sont moins réalisées aujourd’hui, c’est surtout à cause de leur complexité de mise en œuvre (structure en béton armé, enduit, pose du carrelage) plutôt que par leur tenue dans le temps. En effet, une piscine en carrelage réalisée correctement a une durée de vie quasiment infinie alors qu’un liner piscine peut devoir être changé après 15 ou 20 ans (voire moins). Le développement des piscines avec liner ou PVC ou coque est surtout du à l’arrivée de constructeurs et fabricants proposant des modèles fabriqués à grande échelle et de façon industrielle5.

Coques

La piscine est composée d’une coque en matériaux composite monobloc posée dans un trou, sur un lit de gravier de environ 10 cm et remblayé tout autour avec du gravier. Souvent finie avec une ceinture de béton pour poser les margelles. Certaines de ces piscines possèdent néanmoins des éléments rapportés.

Liner

Le terme liner, d’origine américaine, désigne une enveloppe souple indépendante du support, étanche à l’eau, amovible grâce à son positionnement dans un profilé d’accrochage sous margelles. Le liner est fabriqué industriellement aux côtés du bassin, à partir d’une membrane PVC spéciale piscine dont les lés sont soudés à haute fréquence. La pose d’un liner nécessite que les pièces scellées dans le bassin (skimmer, bonde de fond, refoulements, prise balai, projecteur, etc.) soient compatibles et donc pourvues de joints et de brides d’étanchéité spéciales. La qualité du PVC (vierge) ainsi que ses composants (plastifiants, biocides, stabilisants…) sont des caractéristiques indispensables au bon vieillissement de ce revêtement étanche. Plusieurs couleurs unies ou imprimées sont proposées et il est proposé en différentes épaisseurs : 50/100 mm, 60/100 mm, 75/100 mm et 85/100 mm6. La norme AFNOR de septembre 2005 précise que la durée de vie usuelle d’un liner « est de l’ordre de 5 à 15 ans, sous réserve du respect des recommandations de pose et d’entretien […] dans les conditions normales d’utilisation ».

À côté du liner classique (0,75 mm en général), les piscines publiques emploient plus souvent du PVC armé plus résistant.

Béton

Qu’il soit projeté en utilisant la technique de « Gunitage » ou banché à l’aide d’un mur en « FiberGlass », la technique des piscines en béton offre la possibilité de liberté des formes. Le radier est alors recouvert d’un revêtement générant l’esthétisme et confortant l’imperméabilité du bassin.

Types de piscines particulières

Piscines de mer

Piscine de mer à Porto Moniz (Madère).

Au début du XXe siècle, particulièrement en Australie, des piscines de mer furent construites, le plus souvent sur des promontoires, en utilisant les bassins naturels formés entre les rochers, éventuellement clos par des murs de maçonnerie, l’eau étant renouvelée grâce à des réservoirs alimentés par la marée ou simplement par les eaux de la marée haute. Des piscines de mer existent aujourd’hui dans d’autres endroits, particulièrement ceux qui sont dépourvus de plages, tels que Madère.

Baignades biologiques

Article détaillé : Piscine biologique.

Le bassin biologique est un bassin de baignade agrémenté de végétaux assurant la filtration naturelle de l’eau, dépourvu ainsi de produits chimiques, et dont la forme libre est bordée d’une végétation luxuriante.
Aujourd’hui, on assiste notamment en France, à un processus dans lequel un nombre croissant de propriétaires de « piscines traditionnelles », refusant désormais les contraintes d’entretien liées à un tel équipement et l’utilisation de produits chimiques comme le chlore parfois nocifs pour la santé, n’hésitent plus à investir afin de transformer leur installations en bassin de baignade biologique qui ne connaissent pas ces inconvénients.

Fosse de plongée

Article détaillé : Fosse de plongée.

Une fosse de plongée est un bassin profond en piscine artificielle permettant notamment de s’entrainer à la plongée en apnée ou plus généralement en profondeur.

Usage médical

Rééducation

La gymnastique pratiquée en piscine profite d’un certain « effet d’apesanteur » du corps dans l’eau (grâce à la poussée d’Archimède, on considère qu’un corps humain est environ cinq fois plus léger). Les bassins sont étudiés de façon à pourvoir réaliser des exercices (petite « rivière » de marche par exemple, où il est possible d’appuyer les mains des deux côtés). Ils sont généralement d’une profondeur de 1,50 mètre permettant d’avoir pied et de marcher, de faire les mouvements de tout le corps pour se délier les articulations suivant les indications du kinésithérapeute. La fréquentation du bassin est limitée en faible nombre de participants pour de strictes règles de non transmission d’agents pathogènes. Les patients sont contrôlés pour ne pas être porteurs de pathologies transmissibles. La piscine est équipée d’appareils permettant aux patients d’accéder à l’eau même en cas de fort handicap moteur. Des jets pulsant l’eau en massage sont installés en appareil sur le bord, le masseur peut utiliser une lance à eau individuelle. L’utilisation d’un fond mobile est très efficace et aide les personnes à mobilité réduite à descendre dans l’eau sans danger.

Piscine thermale

Une piscine thermale (voir source thermale) est un bassin chauffé qui recueille la chaleur d’une source thermique souterraine. Elle est reconnue pour les effets thérapeutiques comme pour des soins de réhabilitation, handicap, etc.

Qualité de l’eau

La qualité de l’eau d’une piscine est un élément fondamental du confort de la baignade aussi bien en ce qui concerne la sécurité sanitaire que le plaisir du bain. Elle repose sur différents éléments.

Filtration et entretien

Pour que la piscine semble propre il faut s’assurer de la qualité de la filtration et de l’entretien de la piscine pour garantir la propreté (physique et chimique) de l’eau. Pour cela il faut :

  • un système de filtration performant, bien dimensionné et entretenu régulièrement ;
  • l’élimination des impuretés de fond et de paroi par aspiration (manuelle ou robotisée) ;
  • l’élimination des impuretés flottantes par un système de skimmer, d’écumeur de surface, de débordement ou de goulotte.

Qualité chimique de l’eau

Il faut notamment assurer un pH correct (7,27 à 7,4)8 et la désinfecter. On se sert généralement de produits suivants :

  • le chlore et les produits chlorés (le plus utilisé et le seul homologué pour les piscines publiques en France)9 ;
  • le brome (non irritant, plus efficace à température élevée mais plus onéreux) ;
  • le polyhexaméthylène (PHMB) (qui est utilisé accompagné d’un algicide) a été interdit dans les piscines publiques françaises en 2010 ;
  • l’oxygène actif (écologique, mais réservé aux petits bassins ; contient du H2O2, du KMnO4 ou du H3K5O18S4).

Sont autorisés par la DASS dans les piscines publiques en France : le chlore liquide et le brome liquide (la version liquide du brome étant difficile à trouver en France, la croyance veut que seul le chlore liquide soit autorisé).

Il existe des appareils permettant d’automatiser le traitement de l’eau. Les systèmes les plus utilisés sont :

  • l’électrolyse de sel (de l’hypochlorite de sodium est produit par électrolyse de sel rajouté dans l’eau) ;
  • le traitement par ultraviolets (UV) (qui ne peut être utilisé qu’en complément d’une désinfection par un produit chloré) ;
  • l’électrolyse cuivre/ argent ;
  • l’injection d’ozone dans le circuit d’eau par un ozoniseur (qui ne peut être utilisé qu’en complément d’une désinfection par un produit chloré) ;
  • doseur de brome ou de chlore avec une horloge pour la filtration.

Produits utilisés

Il n’est pas facile de maintenir la qualité de l’eau avec l’étendue des produits sur le marché. Ces produits demandent souvent des calculs précis par rapport à la capacité du bassin et l’indicateur à positionner : par exemple pour le pH, il faut monter celui-ci de 0,2 unités par opération donc faire beaucoup de calculs. De plus ce pH varie selon les fréquences de baignade, l’apport d’eau des orages. La plupart des produits étant périssables (comme le chlore), il ne faut pas trop en avoir en stock. Les principaux produits utilisés sont :

  • le floculant : solution liquide (bassin) ou solide (entrée du filtre), pour améliorer la qualité de filtration d’un filtre à sable ;
  • « chlore longue durée » : (avec ou sans produit additionnel tel que floculant, anti-algueetc.)
  • « chlore choc » : pour « rattraper » une eau ayant « tourné » suite à de grosses chaleurs ou à des pluies acides ;
  • pH+ et pH- : pour maintenir le pH entre 7,2 et 7,4 afin que les autres produits soient à leur efficacité optimum et que l’eau du bassin ne soit pas irritante.

Hivernage

Lorsque la piscine n’est plus utilisée, en hiver, un certain nombre de précautions doivent être prises :

  • retirer toute trace de végétaux, par aspiration du fond et des cotés ;
  • purifier l’eau avec l’ajout de « chlore choc » et filtration continue, pendant 24 h ;
  • ajouter du produit d’hivernage ;
  • protéger du gel la structure de la piscine, en faisant flotter des éléments capables d’absorber la dilatation de la glace sur l’ensemble du bassin ;
  • descendre le niveau d’eau sous les skimmers ou le débordement et, si possible, vider l’ensemble des tuyaux de circulation d’eau, pour éviter tout dommage lors des épisodes de gel ;
  • protéger la pompe, le chauffage et toute canalisation des risques de gel ;
  • mettre la bâche d’hivernage pour éviter toute pollution mais aussi tout risque d’accident (si elle fait aussi office de bâche de sécurité).

Eau polluée

La pollution de l’eau provoque différents symptômes :

  • eau trouble : caractérisée par de la « poussière » dans l’eau, en général lié à un manque de filtration ou un nettoyage des filtres insuffisants10. Cela peut être aussi dû à des végétaux flottants ou stagnant en fond de bassin ;
  • eau verte : généralement liée à la présence d’algues et qui peut être corrigée en augmentant la filtration et la dose d’alguicide. L’exposition directe de la piscine au soleil augmente rapidement le nombre d’algues dans le bassin, la durée de la filtration doit être réglée en conséquence. L’utilisation de la « bâche a bulles » réduit l’exposition directe au soleil et la prolifération des algues mais maintient aussi la température la nuit ce qui augmente la prolifération des bactéries et autres polluant.

Chauffage du bassin

L’eau de piscine peut être chauffée. Pour cela, plusieurs solutions sont envisageables :

  • chauffage par chaudière dans les piscines publiques directement leur chaufferie ou indirectement par le chauffage urbain ;
  • chauffage par échangeur dans les piscines publiques qui utilisent les pompes à chaleur. Certaines d’entre elles sont associées à des patinoires ;
  • chauffage passif directement par le soleil lorsque la piscine est découverte pour des piscines publiques saisonnières ou des piscines privées.
    Ce chauffage dans ce dernier cas d’installation peut être rendu plus efficace par l’usage d’une bâche isolante (généralement plastique à bulle) flottant directement à la surface de l’eau et isolant ainsi la surface. Les déperditions thermiques par convection (vent) ou par rayonnement (nuit étoilée ou journée sans soleil) sont ainsi réduites ;
  • chauffage solaire via un capteur solaire non-vitré (réseau de tubes plastiques noirs) dans lequel circule l’eau du circuit de filtration (solution la plus simple et la moins performante), ou via un système solaire à tubes sous vide qui permet d’utiliser la piscine pendant une période plus importante.

Piscines creusées avec armature composite!

L’utilisation de béton armé dans le domaine du bâtiment est une pratique universellement reconnue et généralement efficace. Il existe cependant quelques applications ou l’acier ne suffit tout simplement pas à la tâche.

Parmi ces dernières, les stationnements étagés sont de ces structures dont la principale, voire la seule, cause de détérioration est la corrosion de l’acier d’armature. Qu’elle soit le fait de l’accumulation de sels de voirie à base de chlorures où la situation géographique de structures ouvertes en milieu côtier exposées aux bruines salines, la corrosion de l’acier d’armature dans ces structures peut avoir des conséquences catastrophiques et dévastatrices, allant de pertes en biens matériels à la mort d’hommes, comme en témoignent de récents événements.

Avec le produit V•ROD de Pultrall…

En réponse au fléau grandissant des structures de stationnement en dégradation, plusieurs solutions ont été proposées mais ces dernières n’ont qu’un effet limité par elles-mêmes à moins qu’elles ne soient combinées, ce qui augmentera les coûts de construction ou de réhabilitation de façon importante. La solution qui s’impose donc est l’utilisation d’une barre d’armature qui ne corrode tout simplement pas et V•ROD, la barre d’armature en matériau composite de Pultrall, vous offre cet ultime avantage à un coût plus que compétitif.

Une autre application où V•ROD offre un avantage certain, ce sont les balcons des immeubles à logement. En effet, les propriétés isolantes du produit éviteront d’avoir à utiliser des bris thermiques pour empêcher chaleur et froidure d’influencer la température intérieure et, par le fait même, les coûts énergétiques en chauffage et climatisation. De plus, utilisée en combinaison avec les produits d’armature en acier dans la dalle de plancher de l’immeuble, elles assureront une continuité de l’enveloppe de protection thermique de l’ensemble. Simplicité dans le design et la réalisation de l’ouvrage, coût compétitif et efficacité énergétique assurée, voilà quelques-uns des nombreux avantages liés à l’utilisation de V•ROD dans vos projets domiciliaires multi-logements.

Toujours dans le domaine du bâtiment, les hôpitaux et autres centres de santé privés qui sont dotés d’équipement d’imagerie par résonance magnétique (IRM). Ces appareils sont dotés d’aimants d’une très grande puissance qui créent un champ magnétique important autour d’eux (de 2 000 à 20 000 fois le champ magnétique terrestre). L’utilisation d’un acier d’armature conventionnel (conducteur) dans les dalles et murs de béton d’une salle où l’on retrouve ce type d’équipement est donc proscrit pour ne pas établir d’interférences dans l’opération des équipements. Il est aussi à noter que les métaux conducteurs auront tendance à chauffer sous l’effet de ces champs magnétiques.

Alors que l’industrie de l’acier inoxydable était jusqu’à tout récemment le choix privilégié pour le renfort des structures de béton des établissements qui opèrent un appareil d’IRM, les barres d’armature V•ROD en matériau composites offrent dorénavant une alternative incontournable pour ces applications. Il va sans dire que le fait d’être beaucoup moins dispendieuses que l’acier inoxydable n’est pas non plus étranger au succès que V•ROD connaît dans ces applications.

Pour en savoir plus… Consultez les documents ci-dessous.

V-ROD – Fiche technique STD
V-ROD – Fiche technique COURBES Grade I
V-ROD – Fiche technique COURBES Grade III
V-ROD – Fiche technique LM
Infolettre – Stationnements étagés
V-ROD – Fiche technique HM